jeudi 1 novembre 2012

LE VILLAGE NÈGRE : EXTRAIT 3




L’hiver enfin s’est assoupi
 
L’hiver enfin s’est assoupi. Il nous avait gratifiés d’un mois de février terrible. Le " village nègre ", envahi de neige, s’était recroquevillé sur lui-même et la glace avait recouvert l'horticole. Au collège, où les chaudières n’en pouvaient plus, nous ne faisions plus cours, nous restions collés aux radiateurs en fonte, emmitouflés dans nos manteaux.
L’hiver enfin s’est assoupi. Fini les pieds gelés et les mains vides, ensemble nous avons, par nos rires, chauffé la dernière neige et rompu le silence.
Le printemps pouvait alors émerger de sa léthargie.
Enfin il s’avançait, se décidant à vouloir tout changer.
En bas du " village nègre ", sur les prés encore enneigés bordant la forêt, les premiers champs-golots* se frayaient un passage.
Le printemps réchauffait le sol et ajoutait quelques odeurs qui parfumaient l’air ambiant de tout le quartier, de toute la ville.
Dans les branches du printemps, l’oiseau faisait à nouveau son nid et l’enfant sa cabane. Mimi, Viviane, Pépée et Muguette avaient ressorti leurs jupes de couleur, répondant à l’appel du beau temps.
Toutes et tous, nous nous préparions dans des habits de fête, attendant un premier tapis de fleurs, sur le talus, au milieu des genêts.
Avec le printemps renaissait le plaisir des sens.

Extrait du livre 2


RETOUR AU MENU







Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire